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Quelques petites choses à savoir sur l'argent

YouroLa monnaie scripturale, ou monnaie dette par le crédit, notre monnaie actuelle, est créée – ex-nihilo – par les banques commerciales. Autrement dit à partir de rien. C’est juste une simple ligne d’écriture portée au bilan de la banque. Ce sont les banques centrales (banques privées) qui créent la monnaie fiduciaire, pièces et billets de banque, et qui font tourner « la planche à billets ».

Contrairement à ce que croit la plupart des gens, ce ne sont pas les dépôts qui font les crédits, mais l’inverse. La banque ne prête pas l’argent des déposants, autrement ces derniers verraient leurs comptes fondre à vue d’œil chaque fois que la banque consent un prêt à un de ses clients1.

Si je dépose 100 euros et que la banque en prête 90 à un autre de ses clients, il ne reste pas 10 euros sur mon compte, mais toujours 100. La banque a donc créé 90 euros à partir de rien. Comme par magie. Un véritable tour de passe-passe dont seuls sont capables les banquiers et les escrocs.

Ces 90 euros nouvellement créés, constituent un nouveau dépôt. Le client et la banque ont une dette l’un envers l’autre. La banque inscrit les 90 euros qu’elle vient de créer au passif de son bilan, et la même somme à l’actif de celui de son client : - 90 d’un côté et + 90 de l’autre. Le bilan de la banque reste ainsi toujours à l’équilibre. Aussi, à mesure que le client rembourse sa dette, la banque le détruit les sommes portées sur les comptes et l’argent s’efface progressivement des deux côtés du bilan. Le compteur est remis à zéro. Cet argent est sorti du circuit, de la masse monétaire en circulation. Il n’existe plus.

C’est de la monnaie dette. Or, sans dette, pas de monnaie.

En réalité, à chaque fois qu’un particulier, une entreprise ou un état, fait une demande de crédit, la banque crée autant de monnaie que nécessaire par un simple jeu d’écriture. Et chaque nouveau crédit devient un nouveau dépôt. C’est de la monnaie dette, ou monnaie scripturale, basée sur la promesse que cet argent pourra être utilisé pour se procurer des biens concrets dans l’économie réelle2. Elles créent à partir de rien de l’argent qui n’existe pas, comme les faux monnayeurs. La seule différence, c’est que seuls les banquiers sont habilités à nous arnaquer3.

Mais le plus effarant dans l'affaire, c'est que sur cet argent qui n’existe pas, les banques réclament des intérêts. Elles vendent de l’argent qu’elles n’ont pas. Là est la fraude invraisemblable. Cette arnaque est même validée au plus haut niveau du droit. C’est une véritable trahison de la part de nos soi-disant « représentants » qui ont abandonné le crédit de la Nation aux banques privées. Sous la pression et les manigances4 des financiers privés, l’état s’est auto interdit le droit régalien de battre la monnaie. Incrédible, non ?

Avant la loi Pompidou/Giscard/Rothschild du 3 janvier 1973, l’état pouvait emprunter auprès de sa banque centrale sans intérêts. Il pouvait ainsi financer ses propres investissements, gratuitement, sans que cela pèse sur la collectivité, sans asphyxier l’économie réelle… Il remboursait seulement le capital et à mesure qu’il le remboursait, l’argent s’effaçait et disparaissait de la circulation. Il n’y avait pas de dette. Aujourd’hui, l’état est contraint de s’endetter auprès des marchés pour assurer son fonctionnement. Autrement dit, pour subvenir aux besoins des citoyens qu’il est censé représenter et servir. Entérinant la loi de 1973, l’article 104 du traité de Maastricht (rejeté en 2005 par référendum par les Français et les Pays-Bas), puis l’article 123 du traité de Lisbonne du TCE (copié-collé du précédent, imposé aux français par voie parlementaire) nous condamne définitivement à une dette inextinguible, exponentielle et criminelle. L’asservissement des peuples par la dette est désormais gravé dans le marbre de la Constitution Européenne.

Comment en sommes-nous arrivés là ? Pour faire court, remontons aux orfèvres du moyen-âge.

À l’époque, les orfèvres gardent l’or de leurs déposants dans leurs coffres contre un reçu, ou certificat de dépôt. Avec le temps, ces certificats sont utilisés comme monnaie d’échange. Ce sont, pour ainsi dire, les premiers chèques des temps modernes. Ces certificats sont échangeables contre un montant équivalant à la quantité d’or indiquée sur le certificat. Les marchands trouvent le procédé bien pratique. Ce système leur évite d’avoir à transporter avec eux de trop grosses quantités d’or, et permet en même temps de dissuader les bandits de grands chemins qui pullulaient en ces temps reculés. Ces derniers, qui n’étaient pas encore des spéculateurs, risquaient rarement leur vie pour de simples bouts de papier, même si les certificats étaient couverts par l’or réel, conservé dans les coffres des orfèvres. Aujourd’hui, notre monnaie actuelle n’étant plus adossée à rien, les bandits de grands chemins, qui se sont rangés du côté du pouvoir et des gouvernements, vendraient leur mère contre ces morceaux de papier sans valeur réelle.

Très rapidement, les orfèvres s’aperçoivent que les déposants ne viennent jamais récupérer leur or tous en même temps. Aussi, commencent-ils par prêter l’or de leurs clients contre intérêts. L’affaire devenant plus que juteuse, les orfèvres se mettent à émettre plus de certificats qu’il n’y a réellement d’or contenu dans leurs coffres. Ces certificats doivent également être remboursés avec intérêts. Les orfèvres deviennent alors très riches, de plus en plus riches, au grand étonnement des déposants qui commencent à se poser des questions. Pourtant l’or – une certaine quantité d’or – qui se trouve toujours conservée dans les coffres suffit à les rassurer. Les déposants sont soulagés. Ils pensent qu’ils pourront venir récupérer leur bien à tout moment. Ce sont les premiers banquiers du moyen-âge.

Il faudra attendre la création de la banque d’Angleterre (banque privée) en 1694 pour que les banquiers s’emparent du procédé et interdisent aux orfèvres de détenir de l’or dans leur coffre. C’est désormais une prérogative de la banque. Comme les orfèvres, la banque ne tardera pas à émettre plus de billets de banque (monnaie fiduciaire) qu’elle ne possède d’encaisse en or ou en argent. Elle émet et prête non plus en contrepartie d’un dépôt, mais sur la promesse de l’emprunteur de la payer en retour. Ce système reste possible tant que les déposants ne viennent pas chercher leur or ou argent tous en même temps. C’est la naissance du système de réserve fractionnaire que l’on connait aujourd’hui.

Les banques commerciales peuvent prêter jusqu’à 6 fois plus que ce qu’elles possèdent en monnaies centrales. N’étant plus adossée à l’or, elles peuvent créer autant d’argent qu’elles le souhaitent5. Elles créent la monnaie à partir de rien (ex-nihilo) et réclament des intérêts sur de l’argent qui n’existe pas. Or, les banques ne créent pas les intérêts. Il faut donc aller les chercher quelque part. Et où peut-on les trouver ? Dans l’économie réelle, autrement dit dans la vraie vie, là où les gens triment comme des ânes pour joindre les deux bouts. Ce n’est pas autre chose qu’un échange de vraies richesses contre de la fausse monnaie. Ainsi, petit à petit, le nombre de ceux capable de rembourser les intérêts se réduit de jour en jour au profit de ceux qui sont déjà les plus riches. La richesse, qui au départ était répartie sur le plus grand nombre, va se trouver concentrer sur de moins en moins de gens. C’est mathématique, imparable et mortifère.

C’est un véritable coup d’état. Une félonie. Un trahison sans nom.

Ainsi a débuté l’asservissement des peuples par la dette, au profit d’une petite élite toujours assoiffée, jamais rassasiée. Pour rembourser leurs créanciers, les états vont donc pomper les richesses du peuple pour les donner aux banques, celles-là même qui les plongent dans la précarité et le chômage. Au lieu de ça, les états pourraient financer la sécurité sociale et les retraites, construire des hôpitaux, des écoles et des logements, fournir gratuitement l’énergie et les biens de première nécessité à l’ensemble des populations et assurer un salaire confortable à tous les citoyens. "Ce vol des populations ne peut se réaliser que par une complicité entre les politiques et les banquiers. Voilà pourquoi les gouvernements justifient les mesures d’austérité comme démocratiques. C’est un véritable complot des élites. L’Europe, qui fut présentée comme une association de démocraties, se révèlent au grand jour être un système mafieux de racket des populations pour entretenir le système d’usure au profit des patrons officieux de la BCE." (voir Liesi)… Pour rendre aux banques ce qui ne leur appartient pas, ces états-félons vont vendre les services publics, augmenter taxes et impôts, diminuer les prestations sociales, allonger la durée du temps de travail, baisser les retraites et les salaires. Une fois ruiné, dessaisi de sa souveraineté, l’état n’aura plus d’autre fonction que de mettre en place des lois sécuritaires et liberticides pour protéger les plus riches contre l'intérêt des peuples. Un système imparable qui profite à une petite élite au détriment du plus grand nombre.

Comme du temps des orfèvres, si nous allions tous en même temps retirer l’argent correspondant aux montants inscrits sur nos comptes, les banques ne pourraient y faire face et le système s’écroulerait. C’est pourquoi, il est important de laisser croire aux épargnants que tout va bien. En cas de crash, les banques fermeraient aussitôt leurs portes et tout l’argent déposé sur tous les comptes n’existerait plus. Avant cela, ils commenceront par nous empêcher de retirer trop d’espèces à la fois et nous interdiront de vider la totalité de nos comptes. Ce système est uniquement basé sur la confiance et non plus sur l’or conservé dans les coffres des orfèvres. C’est la raison pour laquelle on ne cesse de nous parler de rétablir la confiance.mouarf

C’est important la confiance.

Aussi, quand les politiques vous disent qu’ils ont un programme pour vous sortir de la crise (qui n’en est pas une, mais un attentat), c’est qu’ils vous mentent.


Quelques citations

• Donnez-moi le droit d’émettre et de contrôler l’argent d’une nation, et alors peu m’importe qui fait ses lois.Mayer Anselm Rothschild

• Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin.Henry Ford

• L’unique objectif des financiers est le contrôle du monde par la création de dettes inextinguibles.H. Ford

• Lorsqu’un gouvernement est dépendant des banquiers pour l’argent, ce sont ces derniers, et non les dirigeants du gouvernement qui contrôlent la situation, puisque la main qui donne est au dessus de la main qui reçoit. [...] L’argent n’a pas de patrie; les financiers n’ont pas de patriotisme et n’ont pas de décence; leur unique objectif est le gain.Napoléon Bonaparte (1769-1821), Empereur Français

• Le pouvoir des financiers tyrannise la nation en temps de paix et conspire contre elle dans les temps d’adversité. Il est plus despotique qu’une monarchie, plus insolent qu’une dictature, plus égoïste qu’une bureaucratie. – Abraham Lincoln 16ème Président US.

• Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent leur monnaie, les banques et toutes les institutions qui fleuriront autour des banques priveront les gens de toute possession, d’abord par l’inflation, ensuite par la récession, jusqu’au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquis.Thomas Jefferson (1802)

• Si cette malveillante politique financière provenant de la République nord-américaine devait s’installer pour de bon, alors, ce gouvernement fournira sa propre monnaie sans frais. Il s’acquittera de ses dettes et sera sans aucune dette. Il aura tout l’argent nécessaire pour mener son commerce. Il deviendra prospère à un niveau sans précédent dans toute l’histoire de la civilisation. Ce gouvernement doit être détruit, ou il détruira toute monarchie sur ce globe.Lord Goschen, porte-parole des Financiers au XIXe s., à propos de Lincoln qui refusait d’emprunter aux banques contre intérêts.


1. On ne devrait pas dire client, mais otage ou détenu, étant donné que nous n’avons pas le choix. Nous sommes tous tenus d’avoir un compte en banque.
2. Cet argent virtuel pourra être replacer ailleurs, dans une autre banque par exemple, une compagnie d’assurance ou un fonds de gestion…
3. « Dans son essence la création de monnaie actuelle ex-nihilo par le système bancaire est identique à la création de monnaie par les faux monnayeurs. Concrètement, cela aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents. » – Maurice Allais, prix Noble d’économie, 1998.
4. Lire Les secrets de la réserves fédérale d’Eustace Mullins. Ed. Retour aux sources, 2010.
5. En 1971, devant la demande grandissante de remboursement des dollars en or, Nixon met fin aux accords de Bretton Woods (convertibilité du dollars en or). La monnaie devient flottante. Seul le dollar est reconnu comme monnaie d’échange internationale.

• Pour plus d’infos et de détails sur le sujet, vous pouvez lire, André-Jacques Holbecq et Philippe Derudder, consulter les sites d’Étienne Chouard et de l’idée libertaire

Lien intéressant et complémentaire à ne pas manquer.

Sans oublier ce film d’animation incontournable de Paul Grignon. > Là aussi

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