Kondavéïze et Shimé 
 
COMMENT ET QUAND EST-CE QU'ON DOIT
DIRE
 
Knid-Abèye
Djof ! Seïtch-œz
Œupeïtch EUH !
Ikaï Yé whô-guéïscht
Kondaveïze et Shimé
A yeudèbe
 
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Shréwéguéti…
in fine

Pour la première fois, c’est la lèvre supérieure qui est mise à profit. Une fois n’est pas coutume. Les prognathes auront souvent l’avantage sur les édentés et les lippus du haut.

Ainsi, le regard introspectivement tourné vers votre propre néant, la tête ramassée sur elle-même, la lèvre supérieure s’avance légèrement, mais pas trop. Le menton tout ridé se plisse encore jusqu’à la glotte, délivrant ainsi un magnifique bec de lièvre à faire pâlir d’envie un idiomatique gouatreux.

Enfin prêt, tel qu’en vous même, une sourde mais franche explosion labiale libère la première syllabe KON, un peu comme si vous veniez d’accomplir votre propre introspection : KONKON mais on ne vous en demande pas tant. On se soulagera ensuite généreusement sur les deux dernières de manière à rendre au faciès contrit son apparence habituelle et subjective.

Puis, sans attendre, nous écarterons nettement la lèvre inférieure de part et d’autre des dents du bas. La langue ne quittera le palais qu’après libération du phonème SHI. Et enfin le radical qui se prononce comme il s’écrit. C’est du gâteau les amis :

Cela dit, on se souvient que l’an dernier déjà, au cours de la précédente réunion de co-propriétaires, vous étiez le seul à vous élever contre l’installation incongrue d’un nouveau vide ordure plus neuf. Cette année, épuiser d’arguer1 à tort et à dia, d’haranguer des chimères et d’espérer l’implausible auprès d’une bande d’abrutis à l’éther et consorts, vous vous dites : A quoi bon ?… Finalement, un nouveau vide ordure, pourquoi pas ? Dans le fond c’est du pareil au même, c’est bonnet-blanc, blanc-bonnet, c’est Igor ou Barrère, Chirac ou Barre. En un mot comme en trois, c’est kondaveïze et shimé.

Mais quoi qu’il en soit, n’oubliez pas, trop d’auto-introspection tue la foi et bon vide ordure mes amis.
Qui suis-je ? Où vais-je ? Kondaveïze et shimé…

  1. "Argu-é" et non "argué". Dans toute la conjugaison on fait bien entendre le U du radical, bien qu’il n’y ait ni conjugaison ni radical.
 

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