Voici,
pour commencer, un mot simple et de circonstance.
En effet, imaginons que nous sommes déjà
à peu près tous en décembre. Lhiver
arrive sans crier gare, il fait de plus en plus froid
et un vilain rhume vous guette sournoisement. Pourtant,
vous avez pris toutes les précautions édictées
par circonstances à la mode, mais trop tard :
KNID-ABÉYE ! vous venez déternuer
sur votre femme.
Quand je vous disais que cétait simple
et de circonstance : seulement deux phonèmes,
trois syllabes et un rhume (click
dessous) :
On
commence donc par ratatiner le museau en retroussant
exagérément les babines, comme si les
odeurs de cuisine commençaient singulièrement
à vous répugner les conduits. Puis dans
la foulée, après sêtre copieusement
ramoné les sinus, on se débarrasse alors
du mot Knid. Le son doit sortir du nez. Le son seulement
ou je ne réponds de rien. On enchaîne aussitôt
avec Abèye, comme une guèpe, en se repaissant
daise : Knid !
Ce nest
pas plus compliqué que ça. Vous verrez,
avec de la purée trop chaude dans le creux
de la lèvre inférieure, ça sortira
tout seul et tout naturellement.
Bon rhume,
bon appêtit et joyeux décembre néanmoins.